Vous allez découvrir mon perso au fil de ce chapitre, mais elle n'a pas encore de nom (je cherche^^).
Je cherchais mon chemin dans la pénombre, une lanterne à la main, la lune restant obstinément cachée derrière un nuage. Le bruissement sinistre du vent dans les branches des pins m’angoissait. Des jours de courses m’ont épuisée, et me voilà perdue. Qu’ai-je fais pour mériter un si cruel destin ? Soudain, un cri perçant déchira le silence oppressant de la forêt. Je me retournai vivement, et la pâle lumière de la lanterne éclaira… le vide. Fausse alerte. Je ne pus retenir un soupir de soulagement. Mais mes problèmes étaient toujours présents, les loups me traquaient toujours, et ma fin est proche, je le sentais.
Brusquement, un hurlement retentit, bien réel cette fois. Les loups arrivaient ; j’entendais au loin la rumeur de leur course effrénée. Je reposai ma lanterne, la lune étant enfin sortie de sa cachette et je fermai les yeux, tentant de me convaincre que tout cela n’était qu’un rêve. Mais les elfes ne pleurent pas, ils se contentent de souffrir. Alors, mes yeux d’ébène s’ouvrirent, et le courage les anima, car l’honneur de tout un peuple était en jeu. Je tirai Ioulalie, mon épée. Elle vint se loger au creux de ma main, et sa présence me rassura. Je dois la vie à cette lame incomparable, créée spécialement pour ma personne. Au cœur de la bataille, nous ne faisons qu’un.
J’attendis paisiblement, le visage dénué de toute émotion, corps et âme concentrés sur un seul but : vivre.
Peu à peu, le martèlement incessant des pattes aux griffes acérées heurtant le sol s’amplifia.
Les minutes s’égrenaient lentement, mais je restai droite et fière, prête à affronter mes adversaires.
Puis, soudainement, au détour d’un virage, je les vis. Babines retroussées, crocs luisant à la leur de la lune, la meute toute entière convergeait vers moi ! Je m’efforçai d’afficher un air courageux. D’un signe de tête de leur chef, les loups s’arrêtèrent, puis ce dernier s’avança vers l’elfe et déclama en s’inclinant légèrement :
- Au nom du peuple des loups tout entier, nous venons proposer la paix au peuple elfique, ô jeune reine !
J’en restai bouche bée, c’était impossible ! Non, je ne pouvais pas m’être trompée à ce point là ! Hé bien si. J’éclatai alors d’un rire cristallin, et rangeai mon épée.
Que la vie est surprenante, parfois !